Wetlands4Cities est un projet de Natuurpunt en coopération avec Ecover.
Wolvenberg
Ville : Anvers
Province : Anvers
Projet par : Natuurpunt
Date d'inscription : Mar 2023
Le projet
Le Wolvenberg est la seule réserve naturelle reconnue au sein du périphérique d’Anvers (R1), aménagée le long des anciens remparts du Brialmont autour de la ville d’Anvers, mais qui a été fortement excavée lors de la construction du périphérique dans les années 1960. Il s’agit donc de quelques zones vertes le long du périphérique, qui couvrent ensemble une surface d’un peu plus de 12 ha et sont gérées selon un plan de gestion de la nature reconnu. Outre les valeurs naturelles ainsi créées, cette réserve naturelle est également reliée aux abords du Ring d’Anvers, d’une grande valeur naturelle notamment floristique, et fait ainsi partie d’une connexion écologique entre les zones naturelles autour d’Anvers.

Qui participe ?

La gestion de la nature est assurée depuis de nombreuses années par l’équipe de gestion bénévole du département local de Natuurpunt. En outre, la zone naturelle est incluse dans de nombreuses autres structures (le parc Brialmont, le Ringpark Groene Vesten, le Beeldkwaliteitsplan Groene Singel, la zone centrale (Groene Singel/Wolvenberg) et des SEV (Stedelijke Ecologische Verbinding) essentielles du Bovenlokaal Groenplan Antwerpen, etc.) Cela signifie qu’il existe une coopération particulièrement étroite avec la politique et l’administration urbaines et, par le biais de toutes sortes d’initiatives de participation, avec les résidents et les associations locales.
Il existe également une coopération avec l’organisation faîtière « nationale » Natuurpunt, INBO (par exemple, suivi des espèces exotiques), l’ANB (création de la Maison de la nature du Brialmont), les promoteurs de projets (dans le cadre des aménagements le long de la Singel), etc. Le Wolvenberg est situé sur le territoire de l’arrondissement de Berchem, il y a donc également une coopération étroite avec les structures politiques et administratives.
Contribution à l'objectif "Zones urbaines et périurbaines"
Le Wolvenberg est une zone de re-naturalisation (suite aux travaux de construction) insérée dans un environnement urbain. Cela combiné avec une gestion de la nature favorisant la biodiversité renforce la biodiversité urbaine et permet d’avoir une zone net-positive pour la biodiversité d’environ 12 hectares. Cette zone est également reliée à d’autres zones et espaces verts urbains comme le Ring et les talus ferroviaires permettant de lutter contre la fragmentation du réseau écologique et de relier différents espaces. Préserver le Wolvenberg en tant que réserve naturelle est essentiel. À court terme, de petites extensions sont prévues dans le cadre du plan de gestion de la nature, mais une grande partie de la croissance « nette » des espaces verts dans cette zone de périphérique ne sera probablement réalisée que si certaines parties de la R1 sont couvertes (qui peuvent alors être aménagées en zones vertes, naturelles ou parcs). Dans ce contexte, il est prévu de relier de cette manière les zones de réserve situées de part et d’autre du périphérique. De cette façon, la réserve naturelle « fragmentée » est en soi une « motivation » pour la création d’autres zones naturelles dans cette zone. Lorsqu’elle sera réalisée, Anvers disposera d’une zone nette positive significative pour la biodiversité.
Comment les critères de l’objectif sont-ils remplis ?
Le plan de gestion de la nature est adapté à la zone du Wolvenberg et de ses alentours garantissant ainsi le respect et le maintien des qualités écologique présentes et leur naturalité. Le plan de gestion est conçu pour justement maximiser les conditions pour les espèces endémiques et assurer une gestion adaptée qui assure l’intégration de la réserve naturelle dans le paysage et qui comprend également l’élément patrimoine (dans le cas présent, les structures militaires relictuelles). Le but est la conservation des caractéristiques écologiques afin de favoriser au maximum la biodiversité.
Bénéfices
En tant que réserve naturelle, le Wolvenberg comprend de nombreux bénéfices. Pour la biodiversité, notamment urbaine, il apporte une zone vert-bleu étendue qui favorise la réhabilitation de la faune et la flore dans cette zone densément peuplée. On peut ainsi constater la présence de nombreuses espèces animales et végétales comme le cormoran, l’épervier, le martin-pêcheur, le putois, la petite salamandre d’eau et le triton alpestre, le papillon Thècle du chêne, des sésies rares (lépidoptères ressemblant à des guêpes), plus de 130 espèces d’abeilles sauvages, le clairon des abeilles et diverses espèces de coléoptères, des grands brochets dans l’étang, près de 200 espèces de champignons, des espèces végétales comme l’épipactis à larges feuilles et l’ophrys abeille (des orchidées)… La connexion de Wolvenberg à d’autres espaces assure l’éco-connectivité entre ces zones, ce qui permet par exemple d’éviter l’appauvrissement génétique des populations. La gestion adaptée permet également d’avoir une végétation abondante et riche. Ainsi des inventaires récents ont montré que la zone est très intéressante, entre autres, pour les espèces d’abeilles sauvages.
